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Nutrition

Alimentation et périconception

Une grossesse est une étape importante dans la vie d’une femme. Si pour certaines, cela arrive sans que ce soit forcément prévu, pour la plupart c’est un projet mûrement réfléchi. Aussi, il est intéressant de faire un bilan santé de la future maman dès qu’il y a désir de conception. Voici 4 points auxquels il faudrait être attentif avant d’envisager une grossesse.

1. Repérer les déficiences déjà installées

Régimes à répétition, mauvaises habitudes alimentaires qui n’apportent que des calories vides, prise de la pilule ou autres traitements médicamenteux, antécédents de grossesses rapprochées ou multiples : autant de facteurs qui participent à réduire les réserves minérales du corps humain. Les déficiences nutritionnelles souvent observées chez la femme sont le fer, le calcium et le magnésium. Mais d’autres déficiences peuvent être installées, notamment en zinc, iode, vitamine D, vitamines B6, B9 et B12. Une fois enceinte, le fœtus pour assurer son bon développement, puisera dans le stock de sa maman. C’est pourquoi avoir de bonnes réserves minérales avant d’être enceinte est primordial.

2. Le poids est à surveiller

Le poids et la composition corporelle ont leur rôle à jouer dans la procréation. En effet, des troubles de la fertilité peuvent être liés à un surpoids comme à un poids trop faible car les deux engendrent un dérèglement hormonal. Cycles irréguliers chez la femme en surpoids par surproduction d’œstrogènes et mauvaise répartition du tissu adipeux (obésité androïde). Aménorrhée chez la femme trop maigre (IMC inférieur à 18,5) à cause d’un tissu adipeux trop faible (site de stockage et de production et sécrétion d’œstrogènes) et de carence en protéines. Attention, la prise d’une pilule contraceptive fausse la réalité des cycles naturels.

3. Arrêt du tabac et baisse de la consommation d’alcool

Fumer augmente nos besoins en vitamine B6 / B9 et B12, vitamine C et E mais aussi en magnésium et zinc. Les fumeurs sont alors plus exposés aux déficiences voire carences que les non-fumeurs. S’il existe une carence en vitamine C, le fer sera moins bien absorbé donc un risque d’anémie est réel. Sans parler de l’alcoolisme qui engendre des carences au même titre que le tabac, l’alcool même quelques mois avant la conception, serait à réduire très fortement. Sa consommation peut augmenter les risques de maladies cardiaques congénitales ainsi que les risques de maladies chroniques.

4. Et le futur père dans tout ça ?

Tous ces conseils (à moindre mesure celui du poids) sont valables pour le futur papa également, l’épigénétique étant de 50 / 50. Alors pourquoi ne pas faire un bilan au conjoint aussi ? Donner de l’acide folique (vit. B9) à l’homme ne serait pas une mauvaise idée ! A savoir qu’une carence en vitamine A, C et E (toutes antioxydantes) magnésium et zinc chez l’homme peut être source d’infertilité ou d’une mauvaise spermatogenèse.

Conseils généraux alimentaires :

  • Adopter les aliments complets, les légumineuses, les fruits et les légumes. Ils sont sources de fibres, minéraux et vitamines ;
  • Limiter sa consommation de sucre et de produits industriels ;
  • Consommer des aliments riches en Oméga 3 (ex. : poissons gras, huile de colza, noix) ;
  • Consommer des aliments riches en antioxydants : vitamines A, C et E, zinc, sélénium, polyphénols ;
  • Eviter les restrictions caloriques et surtout, ne pas supprimer de familles d’aliments ;
  • Réduire sa consommation de thé et café qui contiennent des tanins qui inhibent l’absorption du fer ;
  • Privilégier les protéines animales le matin et le midi ;
  • Penser aux algues et au foie qui sont des sources incroyables d’oligo-éléments.

On comprend que l’alimentation a un rôle important à jouer en péri-conception. Cela vous paraît compliqué ? Finalement, une alimentation variée et équilibrée permet de couvrir tous ces besoins sans avoir besoin de penser « micro-nutrition ». De nos jours, cela devrait être facile car nous ne manquons de rien. Mais finalement, la société de consommation avec tous ses produits industriels tentants ne nous aide en rien. Si vous pensez avoir des déficiences, parlez-en à votre médecin ou gynécologue pour faire un point sur votre alimentation. Le mieux étant d’aller voir un(e) diététicien(ne) / un(e) nutritionniste ou un(e) conseillère en alimentation. Pour cela, n’hésitez pas à me contacter 😃

NB : pour cet article, vous noterez la super illustration de Gaëlle, illustratrice jeunesse, graphiste et créatrice des ateliers La mélodie des couleurs. Merci à toi !

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